Aujourd’hui je voudrai vous parler des troubles alimentaires.
Nous sortons petit à petit de notre grotte dans laquelle nous avons pris nos repères. Qu’ils soient bons ou mauvais pour nous, pour beaucoup d’entre nous, sortir de cette zone, demande courage et énergie.
Casser les habitudes prises durant ces 8 semaines revient à réfléchir sur ce que l’on souhaite vivre dans le futur et sur ce qu’on ne veut plus vivre, résultat d’expériences diverses du passé.
Pourtant, notre existence s’apparente chaque jour à un état différent, à chaque fois au présent.
Pourtant, presque déconfinés, nous restons les mêmes avec toutes nos parts d’ombres et de lumières.
Plusieurs d’entre vous m’ont confiées que la relation qu’elles entretenaient avec leurs corps et la façon dont elle s’alimentaient s’était terriblement dégradées durant ces dernières semaines .
Comme si ce tête à tête avait réveillé un nombre de souffrances sous-jacentes. Des souffrances que l’ont pensaient déjà suffisamment profondes, ce sont révélées n’être que le sommet de l’iceberg.
J’ai été très touchée par ces témoignages car j’ai moi aussi, durant de nombreuses années de ma vie, était hantée par ce vide intérieur.
Ma quête de perfection n’était en fait que l’angoisse du rien, de l’abandon de l’autre et de moi-même.
La nourriture a été mon obsession, mon illusion, ma stratégie pour éviter de plonger dans les abîmes de mon être.
Je vous écris cela car je sais que vous avez besoin d’être comprises, entendues et soutenues.
Mais aussi pour vous dire qu’il est possible d’en guérir.
Je sais que vous répéter que vous êtes belles ne changera absolument rien à ce que vous verrez dans la glace mais, vous écrire qu’un jour, vous aussi vous reviendrez de loin peut peut être vous permettre de laisser germer une petite graine d’espoir et d’amour en vous.
Car dans les troubles alimentaires, que ce soit boulimie, anorexie, orthopédie, hyperphagie…on ne parle que d’amour : l’amour que l’on refuse de se donner.
Je reste disponible à Vannes ( morbihan ) ou par téléphone ou par message, à celles qui auraient besoin de partager ce qu’elles vivent pour tenter de survivre.