Ce passage de l’ombre à la lumière se célèbre depuis très longtemps dans les sabbats Païens.
Le nom de Yule vient du vieil anglais “Geol” qui fait référence au jour et la période de Noël et au mot anglian “Guili” qui désigne les mois de décembre et de janvier. Yule est un terme utilisé depuis la moitié du 19e siècle pour désigner les fêtes de fin d’année.
Ce moment était un point de repère pour nos ancêtres agricoles, car il annonçait que les difficultés liées à l’hiver, prendraient bientôt fin.
Aujourd’hui, l’obscurité à prit le pas sur la lumière mais pour une nuit seulement. Dès le 22, le jour commencera doucement à grappiller une minute, puis deux puis 3 jusqu’à l’été prochain.
Nous célébrons alors l’hiver, le yin, cette énergie féminine que nous offre la nature d’hiver.
Un moment de pure intériorisation, d’introspection et de régénération.
Cette porte de l’hiver, nous invite à modifier nos rythmes et à ralentir. C’est ainsi que, symboliquement, au fond de notre grotte, que nous pouvons en tirer le meilleur pour ce qui s’invitera ensuite à nous.
Le Rituel de Yule.
Traditionnellement, après avoir purifié la maison, on brûle la bûche de Yule, en bois de chêne, ramassée dans l’année et gravée de symboles.
Une partie sera conservée pour allumer les feux de l’hiver suivant.
C’est un moment où l’on fait le point de l’année précédente car à l’origine, l’année ne comportait que 10 mois et débutait avec le mois de mars.
Les noms des mois sont issus de noms de divinités et ce n’est que plus tard, que janvier et février on était rajouté.
Le premier janvier n’a donc pas toujours existé et à changé de nombreuses fois !
Le 21 décembre c’est donc, traditionnellement un peu le 31 avant l’heure. L’occasion de faire un grand ménage pour accueillir les nouvelles énergies à venir.
Un peu à l’image de la lune descendante. Le point culminant étant la nouvelle lune où nous entamons, pour certaines, un nouveau cycle menstruel.
De la même façon, en tant que femme, nous sommes cycliques.
Notre hiver s’exprime lorsque nous avons nos menstruations. Pour certaines vers la nouvelle lune, pour d’autres, vers la pleine lune. Il n’y a pas de règles établies.
Les énergies sont basses, les besoins différents : repos, contemplation, méditation, introspection…en attendant que notre métabolisme se modère. Que l’énergie naturelle, liée à nos hormones, remonte telle la sève des arbres au printemps.
Je vous invite à ne pas sauter cette étape cruciale de votre cycle.
Elle est nécessaire pour faire le point sur notre mois passé afin de poser de nouveau objectifs pour la saison à venir. Chaque saison à sa place, toutes interagissent ensemble et s’équilibrent entre elles par ce qu’elles apportent de différent à chaque fois.
L’archétype de la femme est celle de la grand-mère, de la femme sage ou de la sorcière.
Elle se situe environ entre le 1er et le 7ème jour de notre cycle.
Notre intuition est plus aiguisée, la méditation est fluide, le silence d’or.
Ce moment n’est pas toujours vécu comme le plus facile du cycle.
Parfois des douleurs ou des émotions difficiles s’invitent et font de cette période, un moment détesté.
Derrière tout cela, il peu y avoir plusieurs significations qui sont propres à chacune : une alimentation peu équilibrée, un manque de sommeil, une mémoire douloureuse de lignée de femmes, notre part féminine refoulée…etc.
Je suis persuadé qu’il existe pour chacune d’entre nous, différents aspects à aller explorer afin de pleinement retrouver notre place et notre identité, à chaque moment de notre cycle.
Je vous souhaite un hiver tout doux, calme et heureux !
Credit photo instagram : Viktoria Schweighofer