Je veux arrêter la pilule en 5 questions !
Voici 5 questions récurrentes à l’arrêt de la pilule qui pourrait vous être utile si vous êtes en pleine hésitation !
Est-ce que j’arrête d’un coup ou bien est-ce que je dois me sevrer ?
Il n’ y a pas de vérité concernant l’arrêt de la pilule. Il y a autant de façon de l’arrêter que de femmes dans le monde !
Arrêter d’un seul coup consiste du jour au lendemain à ne plus prendre la pilule. Ou pour celles qui préfèrent, à terminer leur dernière plaquette et à ne plus rien prendre le mois qui suit.
Un sevrage, quant à lui consiste à arrêter progressivement la prise de la pilule soit un jour sur 2 puis sur 3 puis sur 4 ou en déterminant au préalable la prise régulière mais espacée du cachet. D’un point de vue psychologique, cela peut être plus facile pour certaines femmes puisque l’arrêt progressif nous donne l’impression de moins faire le grand saut dans le vide !
Et également, lorsqu’il y a des pathologies installées de types SOPK (ovaires polykistiques) ou Endométriose. C’est deux pathologies sont extrêmement sensibles aux effets rebonds des hormones. Concernant le SOPK, il s’agit de la testostérone et concernant l’endométriose, il s’agit des oestrogènes.
Pour choisir la méthode d’arrêt de la pilule qui vous convient le plus, il faut savoir qu’à part des témoignages, nous n’avons pas de recherches scientifiques ou d’études à ce sujet. Il y a autant de façons d’arrêter que de témoignages de femmes pour qui il y a eu (ou non) une ribambelle de désagréments.
Le choix que vous ferez sera le vôtre et sera le bon ! faites vous confiance et faites vous accompagner par différents spécialistes pour que votre organisme reprenne son équilibre le plus doucement possible (naturopathe, ostéopathe, acupuncture, sophrologue…)
J’ai peur d’arrêter la pilule, que faire ?
Bien souvent, les peurs d’arrêter la pilule sont en lien direct avec une peur de ne pas retrouver son cycle, d’avoir un cycle irrégulier, de voir une poussée d’acné si celle-ci justement à été prise dans le passé à cause de problèmes de peau, d’avoir des douleurs qui récidivent…etc.
Tout cela évidemment, peut être un frein énorme concernant l’arrêt de la pilule. La peur est un signal tout à fait normal et très archaïque qu’il y a un danger. Sauf que, en réalité, le danger n’existe que dans la projection que nous avons des choses, il n’est pas immédiat.
Les questions à se poser pourraient être les suivantes : que se passerait-il si…:
- J’avais une poussée d’acné à l’arrêt ?
- Qu’est ce que je ressentirai ?
- Serais-je en capacité à vivre avec…?
- Si oui, combien de temps….?
- Si non, pour quelles raisons ?
Ces questions pour faire un état des lieux intérieur de ce que qui aujourd’hui vous empêche d’arrêter la pilule. C’est en quelque sorte, faire peser les bénéfices et les risques.
« Vais-je en tirer plus d’avantages ou bien d‘inconvénients…? »
Ainsi, vous pourrez probablement établir une liste de pour et de contre et prendre votre décision.
N’oublions pas non plus que les habitudes sont difficiles à changer. Prendre la pilule peut nous sembler beaucoup plus facile puisque nous n’avons qu’à nous préoccuper de la prise du cachet pour obtenir une efficacité contraceptive ou anti-acné (je ne parle pas des pathologies qui engendreraient la prise de pilule contraceptive).
Mais si vous lisez cet article, c’est que vous avez déjà un peu cheminé sur le sujet..! laisser au corps, la liberté de reprendre ses fonctions naturelles, c’est évidemment, partir à la découverte de ce qu’il à a vous dire. Comme une partir à la découverte de nouveaux horizons jusqu’alors totalement inconnus.
Evidemment, cette peur peut aussi être du à un sentiment de solitude totale face à cette contraception que vous prenez depuis longtemps comme méthode barrière. Arrêter seule peut être très challengeant si le partenaire n’est pas un soutien. D’où l’importance de partager ses peurs avec son compagnon et aussi d’en discuter ensemble.
A deux c’est toujours mieux !
N’oubliez pas non plus que personne ne peut vous forcer à changer d’avis. Votre corps vous appartient et le moyen de contraception ne doit plus forcément vous incomber. Nous sommes en 2021, et vous avez pleinement la liberté de décider ce qui est bon pour nous !
En combien de temps je vais retrouver mes règles naturelles ?
A cette question, je répondrai : savez-vous de quoi votre avenir est fait ? j’imagine que non puisque la vie nous réserve à tous et à toutes des choses différentes et ce, au jour le jour. Rien ne peut se contrôler, tout arrive.
Et bien, à l’arrêt de la pilule, c’est pareil! Chaque organisme étant différent, nous ne pouvons affirmer précisément en combien de temps le cycle menstruel va revenir. Parfois en un mois, parfois en un an. Une chose est sûre en revanche, c’est que le col de l’utérus vieillit de 2 ans par année de prise de pilule. Ce qui signifie que plus le temps de prise sera long, plus la qualité d’une glaire cervicale mettra du temps à revenir. La glaire cervicale étant le résultat en amont, d’un bon fonctionnement hormonal. (J’en parlerai dans un tout autre article !)
Donc, aucune moyenne n’est établie concernant un retour de cycle post pilule. Retour de cycle, qui sera aussi grandement conditionné par l’hygiène de vie pour permettre aux hormones de synthèses d’être correctement éliminées par l’organisme. En ce sens, une consultation en naturopathie peut être judicieuse ! mais aussi pour mieux comprendre le mécanisme de la pilule.
Enfin, il faut bien faire la différence entre les saignements qui peuvent apparaitre à l’arrêt et les menstruations. Des saignements ne sont pas toujours le résultat des menstruations ! cela peut sembler fou mais tant qu’il n’ y a pas eu ovulation il n’y a pas de « vraies » règles. Nous en reparlerons aussi plus tard ! 😉
Que faire en attendant qu’elles reviennent ?
Tant que les menstruations ne sont pas revenues, on parle alors d’aménorrhée. On distingue deux types d’aménorrhée :
- La primaire : vous n’avez jamais eu de menstruations de toute votre vie
- La secondaire : vous avez déjà eu vos règles dans le passé mais ne les avez plus.
Comme bien des femmes, on déteste quand elle sont là mais peut être encore plus quand elles ne le sont pas !
Pour optimiser leur retour, il existe différentes choses à mettre en place :
Première chose, observer son cycle pour comprendre et prendre confiance en son corps. Une meilleure compréhension du cycle est certainement la chose la plus facile à faire mais la plus engageante : s’engager à prendre soin de soi et de sa santé.
Devenir autonome concernant sa fertilité, c’est se responsabiliser !
Pour cela, il existe des méthodes d’observation naturelles qui vont vous permettre d’observer votre ovulation. Ainsi, une fois l’ovulation observée, on sait scientifiquement que les règles se manifestent entre 10 et 16 jours après. Cela peut sembler complexe au début mais, au fur et à mesure de la pratique, on se demande pourquoi on ne nous en a pas parlé avant !
Dans les cas d’aménorrhées, les ovulations peinent à avoir lieu. On va donc miser sur son hygiène de vie et adopter :
- Une alimentation saine et variée,
- Une activité physique douce et régulière,
- Un sommeil réparateur, de qualité,
- Un travail psycho-émotionnel.
Puis, dans un deuxième temps et au cas par cas (car nous sommes toutes différentes!), nous pourrons ajouter des massages, des infusions, des visualisations ou méditations…etc. Tout un programme vous attend pour optimiser le retour de votre cycle!
Quelles contraceptions sans hormones utiliser à l’arrêt de la pilule ?
La réponse pourrait étonner mais il existe plein de contraceptions sans hormones ! en revanche, comme dans le cas de certaines contraceptions hormonales, il existe aussi des contraceptions peu fiables ou peu pratiques ou simplement pas pour toutes ! Mais concentrons nous sur les plus efficaces selon l’indice de Pearl (indice de fiabilité contraceptive) et aussi peut être les plus accessibles.
1- Le stérilet en cuivre
Ce dispositif aussi appelé DIU (dispositif intra utérin) est en forme de T et mesure environ 3 à 4 cm. On le garde généralement entre 3 et 8 ans selon la marque de votre stérilet. Autant dire que vous êtes tranquilles durant un long moment ! différent du stérilet hormonal qui lui, déverse en continu de la progestérone au niveau de votre utérus. Il existe différentes tailles de stérilet en fonction de voter anatomie.
Son avantage : il se retire facilement et ne modifie pas votre cycle hormonal, est bon marché, durée d’utilisation longue, efficacité contraceptive élevé de 99, 2% (indice de pearl).
Son inconvénient : de part la diffusion du cuivre, il génère un inflammation à bas bruit que certaines femmes ne supportent pas. Les règles sont sensiblement aussi plus abondantes, il est donc déconseillé à toutes celles qui auraient une prédisposition à être anémiée. Risque d’expulsion pour certaines, d’infections pour d’autres.
2- Le préservatif
Il parait que c’est le moyen de contraception le plus vieux du monde ! pas étonnant. Qui n’a jamais utilisé un préservatif durant sa vie sexuelle ? tout le monde à vrai dire. Pourtant, nous avons tendance à ne pas vouloir l’utiliser sur du long terme.
Il s’avère que le préservatif a un efficacité théorique de 95% et pratique (soit dans la vraie vie avec son lot de surprises !) : 85%.
A l’arrêt de la pilule, il peut être une excellente option afin de laisser son cycle revenir tranquillement. Se jeter sur une nouvelle contraception sauf si elle a été murement réfléchie n’est peut être pas une bonne idée. Le corps a été durant de longues semaines, parfois de nombreuses années sous hormones de synthèses, lui laisser un temps de répit, c’est aussi vous laisser un temps de répit !
Ensuite, si vous le souhaitez, le préservatif pourra être ensuite utilisé sur la durée, couplé avec une méthode d’observation du cycle. Ainsi, lorsque vous aurez une meilleure compréhension de votre corps, vous pourrez en avoir l’usage seulement de façon ponctuelle (en période fertile).
Avantage : peu couteux, pratique, protège des IST, fiable.
Inconvénients : peut être irritant, doit être parfaitement mis pour éviter toute grossesse.
3- La symptothermie
Vous l’aurez certainement compris, cette méthode d’observation du cycle est celle que je préfère. C’est tout aussi bien un moyen de contraception que de conception. La seule chose qui nous intéresse, est cette histoire d’ovulation.
Mais que signifie symptothermie ?
« Sympto » fait référence aux symptômes de fertilité (glaire et position du col de l’utérus) et « thermie » à la température.
Il s’agit d’une méthode d’auto-observation qui, quand le corps rentre dans sa phase fertile, nous donnera de nombreuses indications concernant notre fertilité (l’ovulation). Si nous sommes capable de l’identifier, nous serons donc potentiellement quand une femme rentre dans sa phase fertile et quand elle a un risque / chance de tomber enceinte. Ainsi, le couple pourra aussi adapter sa sexualité quand l’ovulation approchera. Dans le cadre d’un couple qui ne souhaite pas concevoir, on utilisera des préservatifs lors de la période fertile.
Ainsi, à tire de comparaison avec la pilule qui a un indice de PEARL (indice de fiabilité contraceptive) de 99, 7% en théorie et 91% en pratique, la symptothermie quant à elle, a un indice de PEARL de 99, 6% et 92% en pratique.
Au delà de la simple méthode naturelle de conception ou de contraception, c’est aussi un excellent moyen de connaissance du cycle. Quand vous comprenez le fonctionnement de votre cycle, vous comprenez votre fonctionnement hormonal et par effet cascade, mieux votre état émotionnel et physique. C’est un moyen très efficace pour vous reconnecter à votre nature profonde & cyclique !
Comment ça marche ?
Le principe de base, pour un maximum de fiabilité, est de prendre en compte 2 des 3 indices suivants :
- La glaire cervicale : la glaire cervicale évolue tout le long de notre cycle sous l’influence hormonal. Précédent l’ovulation, notre glaire va se modifier en devenant plus transparente, fluide type blanc d’oeuf.
- La température prise au réveil : elle augmente entre 0,2 et 0,5 degrés après l’ovulation.
- Le col de l’utérus : il est bas, dur et fermé lors de la période infertile puis au contraire il est haut,mou et s’ouvre à l’ovulation pour faciliter le passage des spermatozoides.
Chaque jour, on prend donc 5 min pour observer 2 ou 3 de ces indices et on les reporte sur son cyclographe papier ou sur son application de téléphone type Moonly !
Pour qui ?
Pour toutes les personnes menstruées peu importe la régularité de votre cycle et votre âge.
Les femmes pré-ménopausée et les femmes allaitantes peuvent aussi pratiquer la symptothermie.
Evidemment, il ne faut pas être sous contraceptif hormonal !
La pratiquer à deux est aussi un excellent moyen pour le partenaire de reprendre sa place et d’alléger la charge contraceptive de la femme tout en renforçant les liens. Comme on dit : à deux c’est mieux !
Avantages : autonomie, santé, peu onéreux, efficace, détecte les éventuelles anomalies, gratuit, pour toutes les personnes menstruées, sans effets secondaires.
Inconvénient : ne protège pas des MST, demande un apprentissage au préalable (3 mois) pas motivé.es et rigoureux, passez votre chemin !
Si vous souhaitez un accompagnement concernant l’arrêt de la pilule à vannes ou à distance, n’hésitez pas à me contacter par email.
Un article précieux pour celles qui souhaitent arrêter en se posant plein de questions. Je l’ai arrêté il y a quelques années maintenant mais j’ai mis du temps à passer le cap, j’avais peur d’un retour d’acné justement ! Et à l’époque je ne connaissais pas la naturopathie donc je ne savais pas que je pouvais soutenir mon foie.
En ce moment je fais des recherches pour mon mémoire sur la grossesse et je vois un autre point intéressant à ajouter pour en motiver plus d’une à arrêter la pilule contraceptive plusieurs mois avant un projet bébé. Car elle entrave le métabolisme de la vitamine B9 qui est indispensable pour la fertilité puis le bon développement de l’embryon. Il semblerait que 6 mois au moins soit nécessaire pour refaire ses réserves de vitamine B9.
Merci d’avoir pris le temps de rédiger cet article Isabelle !
Merci pour ton précieux retour Emeline ! C’est très utile ce que tu partages concernant la B9. Oui la pilule entrave de nombreux paramètres dans le corps et c’est très juste qu’idéalement il faudrait l’arrêter un bon 6 mois voir plus avant un projet bébé. Concernant l’acné, la pilule sera aussi très gourmande en zinc, ce qui n’arrangera pas notre peau à l’arrivée… à réfléchir donc !