Commençons déjà par la question qu’on se pose toutes et tous. Les tonnes de fois où vous avez entendu.es ce mot ne se compte plus sur les doigts d’une main. Oui la « détox » est partout. Pourquoi, comment, elle est tentante parce qu’on nous fait croire qu’elle est immédiate et simple. En un coup de cuillère à pot et deux trois brocoli vapeur, vous serez paré.e pour débuter une nouvelle saison.
Et pourtant, dans la réalité, ça ne se passe pas toujours comme ça ! Non la détox ne se fait pas n’importe quand et n’est pas pour tout le monde.
Qu’est ce que la « détox » ?
En naturopathie, nous parlons de détoxication ou détoxination. La « détox » est un terme raccourcit qui en réalité, ne veut pas dire grand chose.
La détoxination est un phénomène naturel que notre organisme effectue chaque jour. En effet, de part les déchets exogènes que nous ingurgitons quotidiennement (alimentation, médicaments, pollution…) ainsi que les déchets endogènes (intérieurs) produit par nos cellules, notre corps ne pourrait survivre bien longtemps sans ce phénomène. Mais avec le rythme actuel de nos vies trépidantes, leur fonction est souvent amoindrie et c’est alors que le populaire mot « détox » fait son apparition.
Vous comprendrez que si nos organes sont trop surchargés (reins, foie-intestins, poumons, peau), ils perdent leur vitalité (force naturelle) et leurs rôles de filtres à déchets. Et c’est là que les problèmes commencent et que tout un tas de pathologies débarquent. Or, nous ne souhaitons pas ça ! alors, mieux vaut prévenir que guérir. C’est bien là le rôle de la naturopathie. Soutenir ces différents processus naturels afin d’éviter toute pathologie chronique ou lésionnelle.
Donc la détoxination oui ! mais la détox sans rien y comprendre non. Car boire des jus verts, réduire ses quantités alimentaires ou faire un max de sport durant un temps n’est pas pour tout le monde et ne doit pas être fait à n’importe quel moment.
C’est aussi pour cela que je vous conseille vivement de vous accompagner en naturopathie à Vannes ou ailleurs !
D’où proviennent les toxines ?
Elles proviennent de plusieurs endroits :
- De débris cellulaires / endogènes (quand l’énergie est suffisante, nos cellules s’auto-nettoient, s’auto-réparent de façon tout à fait naturelle et automatique)
- De débris extérieurs / exogènes (alimentation, polluants atmosphériques ou cosmétiques, textiles, détergeant…) etc.
Par où sortent-ils ?
Nous avons 5 portes de sortie principales aussi appelées « émonctoires » qui permettent à ces fameuses toxines d’être éliminées. Ici du plus fragile au plus solide :
- Les Reins : Sont responsables de la fabrication de nos globules rouges, maintiennent l’équilibre éléctro-hydrique de notre corps et sont responsables de transformation de la vitamine D.
- Les poumons : sont responsables de sortir les déchets gazeux, solides et volatils en apportant aussi de l’oxygène.
- Les intestins : sont responsables de l’élimination de toutes les substances qui peuvent stagner, fermenter et putréfier dans l’organisme. L’intestins est un énorme filtre qui si, les toxines ne sont pas bien éliminées, repasse dans la circulation sanguine. D’où l’importance d’en prendre soin. Le colon quant à lui, évacue une grosse partie des métaux lourds en grande partie le mercure à plus de 90%.
- Le foie et la vésicule biliaire : c’est le plus important de tous ! il filtre nos aliments digérés, transforme l’amoniaque (produits carnés) en urée qui permet d’éliminer les déchets azotés par les reins. Ils neutralise toutes les substances toxiques provenant de notre alimentation mais aussi des médicaments et autres polluants que nous absorbons.C’est par la bile stockée dans la vésicule biliaire que sont éliminés les déchets, d’où l’importance de s’assurer de son bon fonctionnement. De nombreux minéraux, antioxydants, enzymes, acides aminées et vitamines sont nécessaires à une bonne évacuations de ces toxiques.
- La peau : facilement sollicitée parce que résistante, elle extrait deux types de toxines. Grâce au sébum, elle extrait les déchets type « colles » ou glaires ». Grâce à la sueur, elle extrait les déchets accumulés appelés « acides » ou « cristaux ». Enfin, la peau prend le relais quand l’un de ces 4 autres émonctoires est saturés.
Quelles sont les différentes techniques pour aider notre corps à sortir ses déchets ?
Vous l’aurez compris, les différents émonctoires (portes de sorties de notre corps) font leur travail de façon automatique par notre organisme. C’est à cause de nos modes de vies actuels qu’ils s’encrassent, se fatiguent et ne peuvent plus donc effectuer leurs tâches convenablement. Ils retrouvent donc à devoir gérer beaucoup plus qu’ils ne sont fait à la base !
Pour les soutenir et les booster, il existe différents moyens !
La première étape sera de réduire la charge de travail, la deuxième de les soutenir pour effectuer convenablement leur travail de base et la 3ème, de faire en sorte qu’il soit en pleine forme grâce au repos pour avoir suffisamment d’énergie pour le faire.
1. Réduire la charge de travail.
En fonction de chacune et chacun, nous procéderons avec différentes possibilités.
- Une alimentation hypotoxique (proche de méditerranéenne)
- Une monodiète type jus de légumes, pomme, patate douce…
- Un jeûne intermittent, hydrique ou sec.
2. Soutenir les émonctoires et les drainer
Cela signifie que nous allons renforcer et stimuler grâce à la phytothérapie, à l’eau, à l‘exercice physique ou autres techniques l’organe affaiblit par les déchets accumulés.
Soit par exemple, on utilisera certaines plantes en fonction de l’émonctoire à soutenir. Pour le foie ce pourra être l’artichaut, le chardon marie, le radis noir. Pour la peau, ce sera plutôt le pissenlit, la fumeterre, la pensée sauvage…le mieux est d’être accompagné.e car les plantes sont puissantes !
Nous pourrons aussi effectuer des saunas ou hammam afin de soutenir le travail de notre peau.
L’exercice physique étant aussi une fabuleuse technique, elle sera la seule à soutenir tous les émonctoires du corps à la fois. L’intensité choisie, sera de moyenne intensité (type yoga) car le travail de base nécessite déjà beaucoup d’énergie.
3. Se reposer pour optimiser l’énergie disponible à notre « détox »
Se reposer signifie en quelques sortes, capitaliser l’énergie circulante afin de lui permettre de mieux servir notre corps.
On coupera donc nos écrans, on privilégiera un sommeil réparateur en se couchant suffisamment tôt pour bien récupérer et on mettre en place des courtes siestes.
Le repos passe par une déconnexion totale/partielle quand c’est possible et par un soulagement de nos sur-sollicitations actuelles (Visio, téléphone qui sonne ou sms, travail sur ordinateur de 8h à 18h, télévision, sédentarité, bruits…)
Cela peut aussi être aller chez un.e acupuncteur, un.e kinésiologue, un.e réfléxologue, s’offrir un massage, une séance de yoga nidra ou de sophrologie afin de revenir au corps et de lâcher le mental.
S’aérer en se balladant chaque jour dans la nature (bain de forêt, de mer, campagne…) est aussi un merveilleux moyen de bouger et de couper du quotidien.
Et la détox hormonale dans tout ça, quelle différence ?
Et bien, le processus est identique sauf que l’on va se focaliser sur notre équilibre hormonal et tout ce qui peut venir le perturber.
Par exemple, si vous arrêtez la pilule ou si vous avez une hyperoestrogénie, la détoxination sera basée sur votre équilibre hormonal puisque c’est ce trop plein d’hormones qui perturbe le corps.
On va donc parler principalement de tout ce qui modifiera cet équilibre et pourra engendrer des pathologies du type : endométriose, SOPK, SPM, vaginites & mycoses chroniques…
Commençons par le commencement.
1- Evaluer son énergie.
Comme je vous l’ai expliqué à plusieurs reprises, on ne fait pas de « détox » sans énergie car c’est contre-productif. C’est un peu comme si vous vouliez rouler sans essence, ça ne fonctionnera pas. L’idée est donc ici de s’assurer que nous ne sommes pas trop fatigué.es ou stressé.es pour se lancer sur l’autoroute de la « détox » 🙂
2- Eviter tout ce qui s’apparente à une hormones : les perturbateurs endocriniens
Vous avez probablement déjà entendu parler des perturbateurs endocriniens dont les xéno-oestrogènes. Ces molécules se trouvent absolument partout et viennent mimer ou bloquer nos récepteurs hormonaux. Autant vous dire que moins on est en contact, le mieux on se porte !
Vous les trouverez principalement ici :
- Les médicaments : je ne pense pas vous apprendre grand chose mais, si jamais vous ne le saviez pas, sachez que la pilule fait partie de ces perturbateurs endocriniens !
- Les tickets de caisses : contiennent du Bisphénol-A que l’on évitera au maximum également.
- Les produits d’entretien : on privilégiera un simple vinaigre blanc, du bicarbonate, du percabonate, un savon de marseille et un savon noir avec quelques gouttes de tea-tree pour son action antibactérienne et antivirale.
- Les contenants : on privilégiera le vrac car les emballages cartons ou plastiques c’est comme les tickets de caisse ! ils contiennent également du PVC et des PET qui sont classés dans la catégories des perturbateurs endocriniens dont le risque a été prouvé.
- Les meubles et textiles : privilégiez la récup’ dans les recycleries ou bien les vêtements sur vinted ou dans les friperies car ils contiennent des phtalates (textiles) . N’oubliez pas sinon de les laisser tremper et de les laver avant de les porter !
- Les cosmétiques : autant que possible, réduisez un maximum vos cosmétiques. Ils contiennent deux substances qui s’appellent BHA et BHT qui augmentent les oestrogènes chez la femme et la testostérone chez l’homme. Utilisez des produits bruts de type hydrolats, huile végétale, savons, beurre de karité ou de cacao. Vous pouvez aussi les fabriquer vous mêmes ce sera encore mieux ! Si ça n’est pas votre truc, il existe aujourd’hui de nombreuses marques de cosmétiques écologiques et sans perturbateurs ( Oden, Dr haushka, Lamazuna, Pachamamai, Laboratoire biarritz, skin & out, Miyé care, de saint hilaire…)
- Les aliments bio : c’est le n°1 car celui-ci est directement ingéré et assimilé par l’organisme ! faites attention au label et à la composition. Bio ne veut pas toujours dire bon ! j’en parle juste après.
3- Revoir son alimentation
Comme je l’ai dit précédemment, pour permettre au corps de faire correctement son travail. On va l’aider en le soulageant d’aliments qui viendraient le fatiguer davantage. Pour cela, et avec l’aide d’une naturopathe, il faudra déterminer ce qui pourra vous convenir le mieux (en fonction de la vitalité du moment et aussi des contraintes personnelles)
En commençant déjà par supprimer tout ce qui pourrait contenir des hormones (eau du robinet, produits laitiers & viandes transformés, …)
Vous pouvez d’hors et déjà, et pour tout le monde, supprimer tout ce qui est industriel et transformés (mais ça idéalement c’est tout le temps! 🙂
On va donc privilégier certains aliments pour soutenir notre axe digestif foie-intestins avec :
- Les aliments souffrés : poireaux, ail, oignon, chou, radis, navet.
- Les Vitamines B : nécessaires à la détox avec les légumes verts et les céréales semi voir complètes.
- Les aliments amers : céléri, pissenlit (oui oui !), endives, artichaut, asperges, radis noir.
- Les protéines : indispensables à la régénération du foie et des intestins.
- Les indole-3-carbinol : contenu dans les brocolis qui aident à neutraliser les oestrogènes quand ils sont en excès !
- Les fibres solubles : leur rôle est d’accélérer le péristaltisme (mouvement intestinal) attention si vous avez déjà une sensibilité intestinale !
- Les fibres insolubles : Plus douces que les précédentes, elles permettent à nos selles d’avoir une bonne consistance. Voici un lien qui vous aidera à bien les différencier.
4- Soutenir et drainer les émonctoires
Ici de la même façon que précédemment, on va aider le corps à bien éliminer tous les déchets soit quand on parle de « détox hormonale », principalement les résidus hormonaux.
On aidera nos différents émonctoires à l’aide des techniques évoquées juste avant, en insistant énormément sur le foie et les intestins !
En effet, ces deux derniers sont un peu nos chouchous car ils neutralisent et éliminent nos oestrogènes qui sont bien souvent en excès. Evidement, on pourra aussi soutenir la peau si on à une acné hormonale.
Alors comment ça se passe en pratique ?
Si la vitalité nous le permet, nous allons pratiquer cette cure durant environ 3 semaines (pas plus sinon on fatiguera de trop l’organisme). A ce moment là, on arrête absolument tous les compléments alimentaires qui nous apportent quelque chose.
Comme si vous alliez dabord enlever les sièges douillets de votre voiture, nettoyer l’intérieur et les pièces encrassées puis plus tard, remettre ce qui est nécessaire à son confort (les compléments). J’espère que vous avez une voiture pour me suivre dans mes représentations! 😉
Et après ?
Après l’idée est de minimiser un maximum les polluants vu précédemment ! cela ne signifie pas garder une alimentation identique mais du moins, éviter tous les polluants qui nuisent à cet équilibre hormonal.
Nous passerons ensuite, si besoin, à une revitalisation totale de l’organisme si on observe certaines carences. C’est donc là le bon moment pour remettre certains compléments de micro-nutrition ou en faisant des cures du type wearecircle avec une alimentation plus nutritive.
Le meilleur moyen est de se faire accompagner pour la suite !